Une semaine en Laponie: Survie à -30°C
Me voilà de retour de mon voyage en Laponie. Une semaine intense et riche en émotions en tout genre qui donnera naissance à plusieurs articles.
Pour commencer, on se replace dans le contexte: qu'est-ce que la Laponie ? Voici la réponse de Wikipedia:
Au sens large, la Laponie (en suédois Lappland, en same Sápmi) désigne le pays des Saami. Elle est alors une région boréale européenne, située au nord de la péninsule scandinave (dans le nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et au nord de la presqu’île de Kola en Russie).
Evidemment, nous sommes principalement restés dans la zone finlandaise. Nous avons passé le premier jour non loin d'une ville nommée Rovaniemi, plus grande ville locale, sur laquelle je reviendrais plus tard. Le plus clair de notre temps, nous étions dans le centre de vacances de Vasatokka.
Je suis sûr que la première question qui vous brûle les lèvres est "Est-ce qu'il fait froid ?". La réponse est OUI. Voici une photo prise samedi vers 16h quand il y avait encore un peu de soleil:
Sans trucage. Nous avons vu -28, -30, le record semble être à -38°C. Pourtant, tout le monde a survécu et je ne suis pas malade ! L'explication: il existe des techniques plus ou moins intuitives pour lutter contre ce froid extrême, et ça faisait partie de nos activités du 2ème jour: la survie en Laponie façon Sami.
Début dans une petite salle pour ne pas nous décourager trop vite, diapositive à l'appui pour nous rappeler 2-3 choses fondamentales, notamment que l'air est le meilleur des isolants thermiques. Résultat, il faut porter plusieurs couches de vêtements pas trop serrés, 5 ou 6 sans hésiter. Le mieux, c'est la laine, à préférer au coton.
Autant le dire tout de suite: je n'ai pas spécialement ressenti le froid à proprement parler. Les seules exceptions étaient les mains, le nez et surtout les pieds où de toute façon quoiqu'on fasse, on aura froid. Je pense au dernier jour: 3 paires de chaussettes dont une de ski et une paire de bottes isolantes locales n'ont pas suffi à contrer les -31°C ambiants, rien à faire. Mais on s'y fait bien. Il suffit de bouger beaucoup et de supporter sa douleur.
Revenons à la journée de survie. Pour nous, la matinée était dédiée à l'orientation au GPS sous forme de jeu de piste. Nous avions une carte et un compas mais ils ne servaient pas à grand chose, puisque le GPS nous indiquait où aller et combien de mètres parcourir.
Regardez bien nos pieds: les raquettes étaient de sortie. Avec ces "Snowshoes" très pratiques, on ne s'enfonçait pas trop dans la neige (poudreuse exclue...), la marche était rendue facile. Les raquettes traditionnelles ressemblent à ça, alors que les notres s'apparentaient plus à ça.
Après la marche, repas typique autour du feu: saucisses et purée. Ca tient au corps.
Pour digérer tranquillement, rien de tel qu'un peu de... pêche. Oui, ça se fait bien dans un lac gelé. La méthode est intuitive: on fore...
On enlève la glace du trou...
Et on attend ! Et dès fois ça marche. Notre groupe a attrapé 3 poissons, qu'on a remis dans le lac, soit dit en passant.
Bon, ça, c'est fait: on sait maintenant s'orienter et se nourrir. Prochaine étape ? Je vous laisse deviner...
...eh oui, "encore" ! Cette fois, faute d'igloos, c'étaient des "quinzees", de petits abris qui sont en fait de mini-igloos. Pour les construire... Je vous renvoie à mes articles précédents ! Cette fois cependant, nous n'avions pas l'ambition de dormir dedans, de toute façon avec -35°C sans sac de couchage personne n'avait envie de tenter l'expérience.
Et enfin, on termine en faisant du feu façon Sami.
L'astuce est d'utiliser son couteau pour créer des copeaux sur le bois, une sorte de papillote qui s'enflamme vite. On ajoute ensuite du petit bois, et on obtient un feu sur un lac gelé.
Pour commencer, on se replace dans le contexte: qu'est-ce que la Laponie ? Voici la réponse de Wikipedia:
Au sens large, la Laponie (en suédois Lappland, en same Sápmi) désigne le pays des Saami. Elle est alors une région boréale européenne, située au nord de la péninsule scandinave (dans le nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et au nord de la presqu’île de Kola en Russie).
Evidemment, nous sommes principalement restés dans la zone finlandaise. Nous avons passé le premier jour non loin d'une ville nommée Rovaniemi, plus grande ville locale, sur laquelle je reviendrais plus tard. Le plus clair de notre temps, nous étions dans le centre de vacances de Vasatokka.
Je suis sûr que la première question qui vous brûle les lèvres est "Est-ce qu'il fait froid ?". La réponse est OUI. Voici une photo prise samedi vers 16h quand il y avait encore un peu de soleil:
Sans trucage. Nous avons vu -28, -30, le record semble être à -38°C. Pourtant, tout le monde a survécu et je ne suis pas malade ! L'explication: il existe des techniques plus ou moins intuitives pour lutter contre ce froid extrême, et ça faisait partie de nos activités du 2ème jour: la survie en Laponie façon Sami.
Début dans une petite salle pour ne pas nous décourager trop vite, diapositive à l'appui pour nous rappeler 2-3 choses fondamentales, notamment que l'air est le meilleur des isolants thermiques. Résultat, il faut porter plusieurs couches de vêtements pas trop serrés, 5 ou 6 sans hésiter. Le mieux, c'est la laine, à préférer au coton.
Autant le dire tout de suite: je n'ai pas spécialement ressenti le froid à proprement parler. Les seules exceptions étaient les mains, le nez et surtout les pieds où de toute façon quoiqu'on fasse, on aura froid. Je pense au dernier jour: 3 paires de chaussettes dont une de ski et une paire de bottes isolantes locales n'ont pas suffi à contrer les -31°C ambiants, rien à faire. Mais on s'y fait bien. Il suffit de bouger beaucoup et de supporter sa douleur.
Revenons à la journée de survie. Pour nous, la matinée était dédiée à l'orientation au GPS sous forme de jeu de piste. Nous avions une carte et un compas mais ils ne servaient pas à grand chose, puisque le GPS nous indiquait où aller et combien de mètres parcourir.
Regardez bien nos pieds: les raquettes étaient de sortie. Avec ces "Snowshoes" très pratiques, on ne s'enfonçait pas trop dans la neige (poudreuse exclue...), la marche était rendue facile. Les raquettes traditionnelles ressemblent à ça, alors que les notres s'apparentaient plus à ça.
Après la marche, repas typique autour du feu: saucisses et purée. Ca tient au corps.
Pour digérer tranquillement, rien de tel qu'un peu de... pêche. Oui, ça se fait bien dans un lac gelé. La méthode est intuitive: on fore...
On enlève la glace du trou...
Et on attend ! Et dès fois ça marche. Notre groupe a attrapé 3 poissons, qu'on a remis dans le lac, soit dit en passant.
Bon, ça, c'est fait: on sait maintenant s'orienter et se nourrir. Prochaine étape ? Je vous laisse deviner...
...eh oui, "encore" ! Cette fois, faute d'igloos, c'étaient des "quinzees", de petits abris qui sont en fait de mini-igloos. Pour les construire... Je vous renvoie à mes articles précédents ! Cette fois cependant, nous n'avions pas l'ambition de dormir dedans, de toute façon avec -35°C sans sac de couchage personne n'avait envie de tenter l'expérience.
Et enfin, on termine en faisant du feu façon Sami.
L'astuce est d'utiliser son couteau pour créer des copeaux sur le bois, une sorte de papillote qui s'enflamme vite. On ajoute ensuite du petit bois, et on obtient un feu sur un lac gelé.